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1Monsieur, j’ay receu votre lettre par Bonyveau, présent porteur,
2laquelle m’a du tout satisfaict et rendu content
3de l’envye que j’avois de scavoir de vous nouvelles
4et plus me sera de vous voir bien tost en ses
5bandes comme m’escripvés et monsieur le conseiller
6Treuchon comme m’a dict sedict pourteur quy vous y
7doibt accompagner. Et par ainsy je recepvrey
8double contentement. Et pour vous respondre à la votre
9précédente, je vous direy qu’il n’y a peys ne prouvinces
10dans se royaulme quy se puysse dire hors
11et plus net de tous meurttres et scandalles
12que cestuy cy, chose de quoy en fault donner la
13louenge à Dieu et nom aul hommes, encores que
14ce soyt chose nom espérée de plusieurs et pour
15pourveoyr à ma sancté, je vous direy comme je suys
16hors, Dieu grâce, long temps y a, de ma fiebvre
17tierce sans que je soye jamais tumbé en quarte
18et pource que se dict pourteur vous discourira
19au long de toutes aultres choses qu’il apeu
20voir et sentyr en se dict page auquel m’en
21remectant, je ferey fin par mes très humbles recommandacions
22à votre bonne grâce et à celle de madame de Gordes,
23priant le Créateur vous donner
24Monsieur, en sancté, longue et heureuze vie. A Aix, ce XXIII
25Novembre.
26Votre très oubéissant et mylleur cosin à vous servir
27De Porrières
28Je ne rampliray point se
29Pappier de rien quy touche à
30nous cosins
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